28 mai 2010

L'information sur l'action

Les actionnaires et les investisseurs sont logiquement le public de référence pour la publication du rapport annuel d'une société cotée. Malgré cela et les réglementations imposées aux sociétés en matière de reporting, la qualité des informations transmises dans ce domaine reste malgré tout fort différentes

Déjà en 2007, en pleine euphorie boursière , il était souvent difficile de trouver le graphique montrant l'évolution de l'action par rapport au marché. En cherchant bien on le trouvait malgré tout dans 80% des rapports. On s'attendait évidemment à un score moins brillant pour l'année 2008 et effectivement avec 41 % de présence, c'est moins d'une société sur deux qui a décidé de ne pas l'afficher.

Est-ce à dire que la finalité des rapports annuels est devenue plus marketing que financière ou est-ce que les sociétés considèrent que cette information est suffisamment médiatisée et disponible sur les sites des différentes places boursières ou les sociétés sont cotées ?

Il semble que dans ce domaine, chaque société adapte sa communication en fonction de sa stratégie et de son positionnement par rapport au marché.

En comparaison avec une structure de contenu assez récurrente, la place de cette rubrique est très variable ; on la trouve aussi bien sur le rabat de couverture que dans les dernières pages du rapport. Quand elle fait l'objet d'une ou plusieurs pages on y trouve régulièrement des graphiques d'évolution sur l'année écoulée et sur un plus long terme (5 ou 10 ans), des informations sur l'évolution de la capitalisation boursière, l'actionnariat, les volumes échangés, etc…

Beaucoup de rapports reprennent une rubrique intitulée "shareholder information" mais celle-ci contient uniquement un calendrier financier et des adresses de contact.

Pour tenter de rassurer leur actionnaires ou essayer d'en séduire d'autres, 1/3 des sociétés présentent un graphique d'évolution du dividende généralement en hausse et placé bien en vue dans les chiffres clés.

15 avr. 2010

La gouvernance

En pleine crise économique, la gouvernance ou gouvernement d'entreprise est devenue un sujet d'actualité.

Quand les affaires vont mal, les dirigeants sont les premiers à être montrés du doigt.

Depuis son arrivée dans les rapports annuels, il y a une bonne dizaine d'années, le "corporate governance" est devenu une des rubriques principales des rapports annuels au point que certaines sociétés anglaises ont regroupés l'ensemble des matières touchant à ce thème pour en faire une troisième partie qu'elles ont placé entre le rapport d'activité et les comptes annuels.

Dans notre analyse de la production de rapports annuels, le nombre de pages moyen consacré à la gouvernance était de 6 pages avec des extrêmes compris entre 1 page de présentation du conseil d'administration à plus de 20 pages. Cela dépend évidemment aussi des obligations légales liées à ce thème dans et hors Europe.

De même que pour l'information sur l'action, c'est une des rares rubriques dont la position et le volume varient le plus d'un rapport à l'autre. On la trouve à différents endroits: dans le rapport d'activité, entre le rapport d'activité et les comptes, ou en début et fin des comptes.

En ce qui nous concerne, nous trouvons que la solution développée dans les rapports anglais est la plus rationnelle et donc la plus efficace en terme de communication.

Les principaux sujets abordés dans le cadre de la gouvernance sont:

  • Présentation, rôle et mission du conseil d'administration
  • Présentation, rôle et mission du comité exécutif
  • Présentation, rôle et mission des autres comités (rémunérations, nominations, audit…)
  • Règles de gouvernance
  • Rapport de rémunération
  • Gestion des risques
  • Relation avec les "parties concernées"

4 févr. 2010

Les faits marquants

Avec un score de présence de 47%, on ne peut pas dire que cette rubrique fasse l'unanimité surtout auprès des sociétés anglaises où elle n'est présente que dans 1 rapport sur 3.

Il s'agit pourtant là d'un endroit idéal pour décrire en quelques lignes les succès de l'entreprise avec un maximum de visibilité.
Cette rubrique peut également être considérée comme un deuxième niveau de lecture, une manière différente d'envisager le reporting. Elle offre la possibilité de créer une double page un peu ludique qui mêle texte et photo et crée une respiration entre deux chapitres au contenu plus technique.

Les faits marquants peuvent concerner tous les aspects de l'entreprise et donc pas seulement sur le plan économique mais également sur le plan social et environnemental.

Dans notre analyse d'il y a deux ans, cette rubrique n'atteignait que 40% de présence.

On peut donc la considérer malgré tout comme en hausse et il ne lui manque peut-être plus que la faveur des sociétés anglaises pour qu'elle remonte dans les suffrages.

5 janv. 2010

Les chiffres clés

La rubrique des chiffres clés est une des toutes premières qui a été créée pour dynamiser la structure du rapport et permettre une lecture synthétique des résultats.
Elle comprend généralement un tableau sur 5 ans des principales données du point de vue opérationnel et financier. Ce tableau est généralement agrémenté de graphiques qui complètent ou illustrent certaines des données du tableau.

Le but des graphiques est de visualiser rapidement la situation de l’entreprise ; c’est pourquoi on en voit plus quand la conjoncture est favorable. Mais il y a aussi des habitudes. Au Royaume Uni ou les chiffres clés s’appellent « Highlights », ils se résument généralement à un seul tableau qui tient sur une demi-page alors qu’en Belgique, ils occupent généralement deux pages.

La meilleure place pour les chiffres clés, c’est bien sûr en ouverture du rapport, c’est pourquoi en Belgique on utilise fréquemment une couverture avec rabat et on les place en vis à vis au dos de la cover et du rabat.

Certaines entreprises placent le graphique d’évolution de l’action parmi les chiffres clés. C’est bien entendu le meilleur endroit si on souhaite lui offrir le maximum de visibilité.
Quand il n’y a pas de rabat, beaucoup de rapports utilisent le dos de cover et la première page pour y mettre le sommaire, le mission statement et les chiffres clés.
En plus des chiffres clés, une nouvelle rubrique s’est développée en Angleterre et porte le nom de « Key performance indicator » en abrégé KPI. Elle est déjà présente dans la moitié des rapports anglais.

Le but des KPI est de présenter l’évolution des performances économiques de l’entreprise en fonction des objectifs à atteindre. Ils ne sont pas placés au début mais dans le corps du rapport de gestion.

L’utilisation d’indicateurs existe dans d’autres pays dans le cadre de rapport de développement durable comme par exemple le schéma développé par le GRI.

Cette démarche va évidemment dans le sens d’une plus grande transparence et d’un contrôle accru sur la gestion de l’entreprise car elle oblige à plus de continuité et de rigueur dans le reporting.